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Endometriose et désir d'enfant

Endométriose et désir d'enfant


L’endométriose est une maladie complexe qui peut induire, chez certaines femmes, une infertilité, à divers degré, qui ne dépend pas forcément du degré de la gravité de la maladie : une femme ayant une endométriose sévère peut très bien parvenir à concevoir un enfant naturellement alors qu’une femme ayant une endométriose légère devra recourir à une aide médicale. Cette infertilité est donc plus ou moins facile à comprendre et à traiter, elle dépend notamment du caractère particulier de l’endométriose de chaque femme : sa localisation, son activité, son importance…


Bon nombre de femmes touchées par l’endométriose parviennent à concevoir un enfant naturellement, dès lors que la maladie est sous contrôle et que les organes de la reproduction (les ovaires, les trompes de Fallope, l’utérus…) ont pu garder ou retrouver leur intégrité et leur fonctionnement.

Mais pour certaines femmes, trop nombreuses malheureusement, la conception de l’enfant désiré sera plus compliquée, pour des raisons qui ne sont pas toujours bien connues et définies.
En effet l’endométriose peut endommager les organes touchés de façon plus ou moins réversible : si les ovaires sont touchés, la fonction ovarienne peut être diminuée et donc l’ovulation et les ovaires produits seront de moins bonne qualité, si ce sont les trompes qui sont touchées, elles peuvent perdre la perméabilité nécessaire à leur bon fonctionnement… dans ce cas, la ou les causes de l’infertilité, qui sont la conséquence de l’endométriose, sont connues.
Parfois, même si les organes ont retrouvé leur intégrité, l’endométriose réapparaît trop vite pour laisser le temps au couple de concevoir leur enfant.

Dans d’autres cas, les organes ont pu retrouver leur intégrité mais le bébé n’arrive pas sans que l’on comprenne bien pourquoi.
Cette infertilité, provoquée par l’endométriose, demandera de la patience et de l’optimisme au couple pour accomplir son projet d’enfant.

Deux voies s’offrent à lui pour lui venir en aide :

La Procréation Médicalement Assistée ou PMA apporte une aide médicale adaptée à chacun, qui peut aller de la stimulation ovarienne simple aux techniques plus pointues de la fécondation in vitro. Quand une femme choisi cette voie, elle devra rester très vigilante et  surveiller de très près son endométriose car cette maladie est stimulée en même temps que les ovaires lors des phases de stimulation, commune à toutes les méthodes d’aide médicale.

L’adoption est une autre aventure, mais aussi une très belle aventure pour accueillir et aimer l’enfant tant désiré. Certains couples choisiront d’abord de tenter de concevoir leur enfant par tous les moyens que la médecine met à leur disposition, avant de se lancer dans cette aventure. D’autres choisiront très vite cette voie, sans traverser toutes les épreuves de la PMA.

LES AIDES MÉDICALES À NOTRE DISPOSITION

Chez la femme, c’est l’ovaire (l’un ou l’autre selon les cycles) qui produit l’ovule et le libère au moment de l’ovulation (vers le quatorzième jour du cycle) dans la trompe de Fallope où il pourra être fécondé par un spermatozoïde.
Chez l’homme, les testicules produisent les spermatozoïdes qui seront amenés avec le sperme dans le fond du vagin lors d’un rapport sexuel.
Normalement, des millions de spermatozoïdes sont déposés au fond du vagin pour qu’une petite partie puisse franchir le col de l’utérus, se diriger vers les trompes et aller à la rencontre de l’ovule. C’est dans la trompe que se déroule la fécondation : un seul spermatozoïde pénètre dans l’ovule pour le féconder.
L’embryon ainsi formé met ensuite quelques jours pour rejoindre l’utérus dans la muqueuse duquel il s’implante : c’est ce qu’on appelle la nidation de l’embryon.

Quand l’une ou l’autre des étapes ne peut se faire correctement, le couple ne peut pas concevoir d’enfant et peut alors être aidé grâce aux différents moyens que lui propose la médecine : la stimulation ovarienne, l’insémination artificielle, la fécondation in vitro…
Une méthode est choisie en fonction du problème particulier de chacun des couples et si elle n’aboutie pas à une grossesse, l’équipe médicale peut être amener à en proposer une autre. Le parcours peut être long et éprouvant pour voir arriver le bébé tant attendu.

Le bilan de fertilité

Afin de déterminer, si c’est possible et avec le plus de précisions possible, quelles sont les causes de l’infertilité du couple, chacun des partenaires doit faire une série d’examens. L’équipe médicale pourra alors lui proposer la méthode la plus adaptée à son problème.
 
Chez la femme, ce bilan comprend :

· Un examen gynécologique (permettant de déceler d’éventuelles anomalies anatomiques ou infections)
· Des courbes de température (afin notamment de déterminer s’il y a ovulation et quand)
· Une prise de sang pour disposer d’un bilan hormonal (l’ensemble des étapes de la reproduction étant régulées par des hormones)
· Un test de Huhner (analyse de la qualité de la glaire du col de l’utérus après un rapport sexuel pour vérifier la qualité de cette glaire et sa compatibilité avec les spermatozoïdes)
· Une échographie pelvienne et une hystérosalpingographie (techniques d’imagerie permettant de déterminer d’éventuelles anomalies des ovaires, des trompes et de l’utérus)

Chez l’homme, ce bilan comprend :

· Une analyse de sperme (permettant de déterminer la qualité du sperme, en particulier, le nombre, la forme et la mobilité des spermatozoïdes)
· Des examens complémentaires si nécessaire (examen clinique, échographies…)

La stimulation de l’ovulation

La stimulation de l’ovulation est proposée aux couples en cas de problèmes d’ovulation d’origine hormonale ou ovarienne (qui sont des conséquences possibles de l’endométriose) ou, en première intention, en cas d’infertilité inexpliquée.

La stimulation de l’ovulation est une aide médicale légère reposant sur un traitement hormonal (inducteurs de l’ovulation sous forme d’injections quotidiennes le plus souvent) qui permet d’assurer la croissance d’un ou plusieurs follicules (à l’intérieur desquels se trouvent les ovules) sur les ovaires. Le reste du processus de procréation est naturel.
Ce traitement se fait sous contrôle médical avec des échographies endo-vaginales et des dosages hormonaux (prises de sang) réguliers afin de vérifier l’efficacité du traitement, d’adapter le traitement à la réaction de chaque patiente, déterminer la date de l’ovulation (qui peut éventuellement être déclenchée par l’injection d’une hormone) et prévenir les risques de grossesses multiples et d’hyperstimulation.

Lorsque le ou les follicules (1 à 3 maximums) atteignent la bonne taille, que la muqueuse utérine est prête et que les taux d’hormones sont suffisants, l’ovulation est programmée ou déclenchée. Le couple doit alors avoir des rapports sexuels réguliers pendant plusieurs jours pour avoir le maximum de chances de grossesse.

L’insémination artificielle

L’insémination artificielle est proposée dans les cas d’anomalies du col de l’utérus, de la glaire, de la qualité du sperme, de troubles de l’éjaculation ou d’infertilité inexpliquée, après échecs répétés de stimulation de l’ovulation.

L’insémination artificielle est une technique de procréation médicalement assistée simple qui permet d’assurer la présence d’un grand nombre de spermatozoïdes dans les trompes au moment de l’ovulation pour augmenter les chances de fécondation naturelle.
Le moment de l’ovulation doit être déterminé le plus précisément possible de manière à synchroniser l’insémination qui doit avoir lieu juste avant l’ovulation. La femme peut, à cet effet et pour contrôler l’ovulation, suivre un traitement de stimulation de l’ovulation.

Le jour de l’insémination, le sperme du conjoint est recueilli par masturbation et préparé par un biologiste afin de sélectionner les spermatozoïdes de bonne qualité.
Le gynécologue procède à l’insémination en passant par les voies naturelles : il  introduit une fine canule dans le col ou la cavité de l’utérus (Insémination Intra-Utérine = IIU, le plus fréquent) pour y déposer les spermatozoïdes. C’est un geste indolore et après quelques minutes de repos, la patiente peut reprendre ses activités.

L’insémination artificielle peut-être réalisée avec le sperme (frais ou congelé) du conjoint (IAC ou IASC) ou avec le sperme (congelé) d’un donneur (IAD).

La fécondation in vitro

La fécondation in vitro (FIV ou FIVETE = FIV et transfert d’embryons) est proposée en cas d’anomalies des trompes, de la qualité du sperme ou d’infécondité inexpliquée persistante, malgré plusieurs tentatives de traitements différents (stimulation, insémination artificielle, traitement de l’endométriose…).

La FIV est une technique de PMA qui permet d’assurer la rencontre de l’ovule et des spermatozoïdes, en dehors du corps de la femme (in vitro, c’est-à-dire en laboratoire sous le regard du biologiste), lorsqu’elle ne peut pas se faire naturellement (in vivo).

La FIV se déroule en 4 phases successives :

· La stimulation ovarienne :
La femme suit un traitement de stimulation de l’ovulation avec des doses d’hormones plus fortes, afin de favoriser le développement de plusieurs follicules et donc d’ovules (5 ou 6 si possible), et ainsi augmenter les chances d’obtenir des embryons. Parallèlement, elle suit souvent un traitement permettant de contrôler l’ovulation. Cette phase nécessite un suivi médical (échographies, dosages hormonaux) très régulier de manière à adapter le traitement à la réponse de chaque femme, d’éviter les risques d’hyperstimulation et de déterminer avec précision le meilleur moment pour recueillir les ovules.
· Le recueil des ovules et spermatozoïdes :
Lorsque les follicules sont arrivés à maturité, que la muqueuse utérine est prête pour accueillir un embryon, l’ovulation est déclenchée par une injection d’hormone. Le prélèvement (ou ponction) des ovules a lieu environ 36h après, un peu avant l’ovulation : le gynécologue aspire le contenu des follicules à l’aide d’une aiguille introduite à travers la paroi du vagin, sous anesthésie locale ou générale et sous contrôle échographique.
Le même jour, le sperme du conjoint est recueilli par masturbation, et préparé au laboratoire afin de sélectionner les spermatozoïdes de bonne qualité.
· La fécondation :
Les ovules et les spermatozoïdes recueillis sont mis en présence sur un milieu de culture. Le lendemain, le biologiste vérifie que les ovules ont bien été fécondés et la qualité des embryons obtenus.
· Le transfert des embryons :
Les embryons sont transférés dans l’utérus de la femme le plus souvent 2 ou 3 jours après la ponction. Les embryons (1 à 3 maximum pour réduire les risques de grossesse multiple) sont déposés dans l’utérus à l’aide d’une fine canule. Ce geste est indolore et après un peu de repos, la patiente peut reprendre ses activités. Elle suit alors un traitement hormonal pour favoriser l’implantation des embryons dans la muqueuse utérine.
Si des embryons supplémentaires (surnuméraires) de bonne qualité ont été obtenus, ils peuvent être congelés pour être transférés ultérieurement, en cas d’échec de la tentative de FIV ou pour concevoir un autre enfant, sans avoir à refaire l’ensemble des traitements.

Dans le cas particulier où le sperme n’est pas de qualité suffisante, il peut être proposé une autre technique : l’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ou ICSI). Il s’agit d’une FIV au cours de laquelle les spermatozoïdes, au lieu d’être simplement mis en présence des ovules, sont injectés à l’intérieur des ovules par le biologiste.   
La FIV peut également être réalisée avec les spermatozoïdes ou les ovules de donneurs.